En prévision des développements futurs et de l’augmentation de la production au Congo, Perenco réalise la conversion d’un navire pétrolier en unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO). La Noumbi viendra ainsi remplacer le Conkouati actuellement en exploitation sur le champ de Yombo. Une conversion représentative des savoir-faire et de l’ingéniosité des équipes Perenco.
Le choix d’une conversion
A l’occasion du renouvellement du Contrat de Partage de Production (CPP) au Congo, Perenco s’est engagé à installer un nouveau terminal flottant sur le champ de Yombo en remplacement du Conkouati, installation acquise en 2002 et en place depuis 1992.
Au lancement du projet, fin 2013, Perenco avait envisagé la construction d’une nouvelle unité flottante de production, de stockage et de déchargement.
Mais, suite à la crise qui a affecté l’ensemble du secteur, le groupe a réorienté le projet sur une conversion beaucoup plus rationnelle en termes de coûts et de planning.
Perenco a ainsi fait l’acquisition d’un navire pétrolier brise-glace en excellent état, le M/T Tempera, ancienne propriété d’une compagnie pétrolière finlandaise, avec des dimensions en parfaite adéquation avec les besoins de l’entreprise, une coque renforcée, et une propulsion diesel-électrique, unique en son genre pour un navire pétrolier.
Un défi technique, une expérience humaine
Le projet a démarré il y a près de 5 ans. Il était nécessaire de prendre le temps de bien réfléchir aux besoins de la filiale, à court, à moyen et à long terme, de saisir la meilleure opportunité, de choisir les bons partenaires et la bonne équipe.
La phase amont, les études conceptuelles, et la définition du cahier des charges auront duré deux ans, ce qui a permis de démarrer, en 2016, la phase d’études de détail et de préparation à l’exécution. L’équipe projet, initialement basée à Paris, a logiquement été mobilisée mi-2017 à Singapour, pour un peu plus d’un an de travaux au sein d’un chantier naval partenaire avec lequel Perenco a déjà procédé à 4 conversions.
La dernière phase d’installation au Congo, au large de Pointe Noire, est prévue au dernier trimestre 2018. La Noumbi transitera par ses propres moyens, à une vitesse de 10 nœuds, pour préserver ses équipements et limiter sa consommation de carburant.
Des choix techniques novateurs et audacieux
Pour cette conversion, et compte tenu des volumes à traiter attendus, Perenco a fait le choix d’utiliser deux cuves de stockage existantes du navire afin d’améliorer l’efficacité de la séparation des fluides et de réduire de façon considérable la quantité d’équipement process à installer sur le pont. Cette solution technique nouvelle a nécessité de nombreuses études afin de valider la diffusion et le comportement du fluide, mais également d’en définir la régulation et les moyens de transfert. Ces installations vont à la fois permettre d’importantes économies, tout en offrant un système efficace et évolutif.
Des bénéfices multiples
Ce FPSO offre de nombreux avantages concurrentiels. Les coûts de maintenance de l’ancien bâtiment étaient devenus disproportionnés par rapport aux bénéfices attendus et surtout les installations de process n’étaient plus en adéquation avec les besoins de la filiale du Congo. Le champ de Yombo qui génère de plus en plus d’eau, nécessitait de revoir les capacités de séparation des fluides et de faire face à l’augmentation future. Le nouveau FPSO permettra également la mise en production du champ adjacent de Masseko.
Les nouveaux quartiers de vie, offriront en outre un meilleur cadre de travail et permettront d’augmenter de façon importante la capacité d’accueil et ainsi de réduire les coûts d’affrètement de barges de vie et de logistiques pour les opérations spéciales (développement, travaux, maintenance, forage, etc.). Les 90 personnes en place, qui opèrent le champ actuellement, pourront s’y installer dès novembre 2018.
La Noumbi en chiffres
• Date d’installation : 31 octobre 2018
• Design life (ou Durée de vie estimée) : 20 ans
• Dimensions principales : L=225m x l=44m
• Capacité de stockage : 750 000 barils
• Puissance Electrique Installée : 23.2 MW
• Capacité de traitement : 12 000 barils d’huile par jour
• Capacité de traitement : 120 000 barils d’eau par jour
• Capacité d’hébergement : 140 personnes

